Journal de Tina Kedasih 14/03/2022 : j'ai été enthousiasmé par un sous-titre particulier sur Reddit plus Revisiting Friendships.

 Je passe beaucoup de temps sur Reddit et il est peut-être temps de faire une pause... parce que je suis carrément dégoûté par le subreddit des blackladies. C'est un endroit toxique, avec des femmes amères avec un tas de problèmes personnels - ne voulant pas chercher le changement, elles veulent juste continuer à être vraiment vicieuses avec une puce sur l'épaule. Certains d'entre eux sont hostiles à mort contre les hommes noirs. Un homme noir (à Dieu ne plaise qu'ils admettent qu'ils sont un homme) peut commenter un sujet, presque n'importe quel putain de sujet, et la prochaine chose que vous savez, ils sont attaqués avec des déclarations générales. Par exemple, si un utilisateur publie un sujet sur le soin de ses cheveux ou sur la familiarisation avec les produits pour la texture de ses cheveux, quelqu'un peut commenter : "que savez-vous des cheveux naturels d'une femme noire ? Vous, les hommes noirs, ne vous souciez que de nos cheveux quand c'est tout droit avec une permanente et même alors, vous aurez quelque chose à dire à ce sujet."

C'est une déclaration très vraie bien sûr... certains hommes noirs ne sont que des salauds critiques, sexistes et superficiels et ils pensent en fait que toutes les choses qu'une femme noire fait devraient répondre à leurs préférences et à leurs croyances... c'est foutu et au-delà de l'exaspération, ce droit que ces hommes ont tendance à avoir. CEPENDANT, pour ces femmes, il suffit d'attaquer ce mec pour avoir commenté alors qu'elles ne savent rien de lui mais de son sexe, c'est aussi une erreur. Chaque fois que vous vous disputez avec quelqu'un, nous savons tous que les généralisations rendent votre point de vue discutable, donc cela va souvent de soi. Pourtant, la plupart des femmes de ce subreddit ignorent cette règle et commencent simplement à se lancer dans la jugulaire si un utilisateur admet qu'il est un homme noir ou si son profil en parle. De toute évidence, ces femmes font cela parce que c'est Internet. Nous savons tous que l'anonymat met les gens à l'aise et honnêtement, il peut être si bon de dire cette merde à cet homme noir sur Reddit alors qu'il ne l'a peut-être pas dit quand cela comptait vraiment, c'est-à-dire dans des situations réelles. Cela pourrait être leur propre forme de thérapie malsaine... rattraper le temps perdu en s'acharnant et en oubliant ce qu'ils ont écrit le lendemain.

Bien que je sois en colère contre un comportement aussi méchant, je sympathise avec ces femmes parce qu'elles sont profondément blessées et qu'elles sentent que personne ne s'en soucie vraiment, que ce soit dans leur vie personnelle et/ou dans leurs sociétés respectives en général. Les sujets de ce subreddit peuvent être difficiles à lire, car être noir est une expérience difficile. J'aurais pu facilement être comme ces femmes à bien des égards, mais je refuse simplement de laisser mes sentiments d'infériorité me faire faire quelque chose d'aussi stupide que ça au quotidien. J'étais amer à ma manière - je le suis toujours. Mais toute cette amertume et cette haine sont principalement dirigées contre moi-même, je ne me déchaîne jamais et n'essaie jamais de gâcher la journée de quelqu'un d'autre. J'essaie de changer et j'en ai désespérément envie. Certaines des femmes que je vois dans ce subreddit, je ne pense pas qu'elles veuillent changer parce qu'elles font la même chose tous les jours... Peut-être que ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, elles ne savent pas comment ... Je suis ennuyé que je me soucie autant de passer mon temps à écrire là-dessus maintenant. Je suis épuisé et je ne devrais pas essayer si fort de comprendre ou même de m'intéresser à ce que les gens font sur Internet. C'est leur affaire. En fin de compte, ce sont des étrangers sur Internet et bien que ce soit facile à juger, je ne devrais vraiment pas le faire car je ne sais pas ce qu'ils font hors ligne.

J'ai rejoint ce sous-marin évidemment parce que je suis une femme noire et que je voulais avoir encore un autre sous-marin pour ressentir un sentiment "d'appartenance". Butttt, je n'ai jamais ressenti ce sentiment dans la vie de tous les jours. Je suis sûr que ce n'est pas un choc de savoir où cela mène. Je suis allé dans toutes les écoles publiques noires jusqu'au lycée. Je n'avais aucune conscience de moi à l'époque; J'étais un enfant tellement innocent et naturellement bizarre. Timide, timide, calme, un peu ringard et introverti en plus de tout ça. J'étais considéré comme « doué » ou « intelligent » par mes professeurs et mes pairs, alors j'ai aussi l'impression que cela m'a mis une cible sur le dos. J'ai été victime d'intimidation tout au long des années, parfois vraiment, vraiment mal, comme battue. Comme, je m'attendais à cette merde et le pire de tout, je n'ai jamais riposté. Je n'ai jamais rien dit. J'étais tellement passif et soumis. Ce fait me fait plus mal que les intimidateurs, vraiment. À la fin de la journée, je n'avais même pas récupéré MON PROPRE. C'est une chose très triste à regarder en arrière, mais je vais revoir ces traits et explorer davantage à quel point ils m'ont affecté.

Certains enseignants ont vu ces événements, en particulier au primaire et au collège et rien n'a été fait. Bien sûr, je n'ai pas « parlé » des intimidateurs dans un effort pour conserver le peu de dignité qu'il me restait. J'étais juste gêné pur et simple. Je n'ai rien dit à personne, mais mes camarades de classe savaient et ont vu. J'en riais ou je faisais semblant de faire partie de la blague. Ils savaient que je ne l'étais pas. Je suis sûr qu'ils ont eu pitié de moi et moi aussi. Je ne l'ai pas dit à mes parents parce qu'encore une fois, un enfant noir victime d'intimidation, au contraire, vous ferez face à plus de honte à la maison. J'ai donc constamment enduré cela au fil des ans et je ne le savais pas, je l'ai tellement intériorisé et j'ai commencé à me voir comme une victime pendant si longtemps. (J'ai utilisé des mots beaucoup plus durs, croyez-moi.) Je suis un adulte adulte avec des souvenirs très vifs de ce qui s'est passé au primaire et au collège. Je ne me souviens même pas beaucoup des "bons" moments. Même avec les brimades, mes notes, mon assiduité et mon comportement étaient toujours presque parfaits. En y repensant, peut-être que ces idiots de professeurs pensaient que je ne souffrais pas autant puisqu'il n'y avait aucun autre signe extérieur. Dans l'ensemble, c'étaient des connards négligents.

Le lycée n'était pas aussi mauvais et je me suis en fait défendu à certains moments. D'autres fois, je me retirais des bagarres et des altercations. Les fois où j'ai démissionné, c'était contre des filles "populaires" qui avaient plein d'amies. Ces filles étaient, *surprise*, noires. Je savais que je ne pouvais pas gagner contre ces filles, parce qu'elles me sautaient après l'école ou faisaient de ma vie À l'école un enfer. En y repensant, j'ai compris ma peur mais je regrette profondément de ne pas m'être levé. Même si cela m'a amené à être conduit à l'hôpital dans une ambulance, j'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière et juste tenir tête à ces salopes. Montrez-leur qu'ils ne peuvent pas me traiter comme ils veulent juste parce que j'étais calme et différent. Si je m'étais défendu dans toutes les circonstances dont j'avais besoin, je serais probablement un boxeur professionnel ou un combattant MMA actuellement parce que c'est le nombre de fois où les autres m'ont choisi. Parfois, je me demande comment je serais maintenant si je me défendais 100% du temps. C'est une pensée effrayante lol, parce que je serais probablement dangereusement confiant et compétent de toutes les manières que je peux imaginer.

Au lycée, j'étais maladroit, énervé et anxieux comme l'enfer. Pas de surprise. La vie à la maison n'était pas la meilleure à cette époque et vous pouviez me regarder et en arriver à cette conclusion également. Mon lycée était une école catholique à prédominance blanche dans la banlieue aannnndddd ohhh, mon dieu, c'était une ÉCOLE POUR FILLES. Mon pire putain de cauchemar est devenu réalité car tous mes anciens intimidateurs ont été des filles.

On pourrait penser que parce que j'étais maladroit/excentrique/dorky, etc., je trouverais en quelque sorte ma tribu et m'épanouirais dans cette école à prédominance blanche en raison des stéréotypes que vous voyez à la télévision...

NAN.

J'étais bizarre et généralement détesté là-bas aussi et mes amis (une poignée d'entre eux) seraient considérés comme des parias, qu'ils soient "la salope de l'école", "la fille qui pue" et d'autres "bizarres". Nous nous sommes juste liés pour survivre. Bref, je n'étais pas du tout une bonne amie pour ces filles. Je repenserais à ces souvenirs et me sentirais comme une chienne solide et droite. Je me disais, "bien sûr que personne ne t'aime, tu es une garce. froide, indifférente, gâtée et de mauvaise humeur." Ces insultes n'égratignaient pas la surface de ce qui se passait réellement à l'époque : je ne savais pas comment être une véritable amie pour ces filles. J'ai senti à un moment donné qu'ils se souciaient de moi, mais je ne me souciais pas d'eux.

Ce n'était pas que j'étais un sociopathe ou quoi que ce soit. Je ne savais pas comment être un ami parce que je n'avais évidemment jamais eu de fille noire (et encore moins de filles d'autres races) comme véritable amie. En plus d'avoir de l'anxiété sociale, je me sentais toujours à bout comme une réponse naturelle à cause de l'intimidation. C'est embarrassant à admettre, mais je pense honnêtement que c'était la raison et cela expliquerait les amitiés avant et après le lycée qui n'ont tout simplement pas fonctionné - je crois que j'étais principalement à blâmer parce que je ne reconnaissais pas que j'avais un problème à des degrés divers. Avoir des amis n'était même pas sur ma liste de priorités. Au lieu de cela, j'étais plus intéressé à trouver un petit ami. Ce n'était pas que j'étais sauvage ou désireux d'être sexuellement actif, j'ai juste idéalisé le fait d'avoir une relation... avoir cette personne qui vous comprenait et serait là pour vous inconditionnellement... c'était ce que je poursuivais. J'avais l'idée que je n'étais pas complètement entier, j'avais besoin de quelqu'un pour me valider et me rendre heureux. Cette pensée incroyablement naïve m'a causé beaucoup d'ennuis lorsque j'ai trouvé mon premier petit ami (qui a duré 8 ans - TROP LONGTEMPS) au lycée - à côté en fait, car il y avait l'école voisine pour garçons à quelques mètres de là.

Pour en revenir à mes traits - passif et soumis. J'ai été abusé sexuellement par un membre de la famille adolescent âgé de 7 à 12 ans. J'ai l'impression que cette expérience a pu cimenter ces traits en moi. C'est facile d'abuser d'un enfant, on le menace ou on le frappe pour faire ce qu'on veut et c'est ce que j'ai vécu. Il y avait des moments où je résistais, j'en avais marre et je posais des questions "pourquoi tu me fais ça?" "pourquoi tu veux voir ça ?" "NON." et ça n'aurait pas d'importance. C'était comme si on m'avait appris que ce que je voulais n'avait pas d'importance et c'est peut-être à ce moment-là que la haine de soi et la faible estime de soi ont commencé honnêtement. Comme, hé, "bien sûr que tu n'as pas d'importance" ou "bien sûr que cela t'est arrivé" parce que cette expérience m'a inculqué des sentiments d'inutilité et de soumission. Peut-être. Je suis encore en train de peaufiner cette idée. Mais je crois que c'est lié.

En tant qu'enfant, vous êtes déjà impuissant, il est donc difficile de dépasser cet état d'esprit lorsque vous vieillissez et surtout lorsque vous êtes tellement déterminé à ne pas résister de toute façon. Quand je repense à ces souvenirs, je suis furieux, pas contre mon agresseur mais surtout contre moi-même. Je me suis longtemps reproché. "Pourquoi n'ai-je pas simplement dit à quelqu'un" "Je suis si stupide, je suis si faible." C'est une pensée irréaliste et impitoyable.

J'étais un PUTAIN D'ENFANT. Timide comme de la merde et timide comme une souris d'église en plus. Les agresseurs sont généralement capables de continuer à abuser parce qu'ils choisissent la bonne victime. Mon cousin me connaissait très bien pour savoir que je ne dirais rien tant qu'il me menaçait ou me frappait etc. Il connaissait mes caractéristiques. Il est l'ABUS. C'est littéralement ce qu'ils font !!! Les enfants extravertis et bruyants ne sont normalement pas maltraités parce qu'ils PARLENT. Ils veulent être ENTENDU ! Donc non. Je ne me reproche plus cette merde. Je ne peux pas changer le plan de qui je suis et d'étais enfant. Je ne me reproche plus rien. Il aurait dû me laisser la putain de période toute seule. Nous sommes une famille. Espèce d'enfoiré stupide et méchant. Pourquoi feriez-vous quelque chose comme ça à votre putain de FAMILLE ? !

C'est drôle comme je viens d'utiliser ce mot, car après cette expérience et bien d'autres, "famille" n'est littéralement qu'un mot pour moi. Cela n'a aucun sens. Mais pour des raisons de guérison, mon argument est toujours valable : vous ne faites pas cette période de merde et vous ne faites surtout pas cette merde humiliante, perverse et dépravée à votre famille.

Pour en revenir au temps présent et à mes sentiments sur le subreddit blackladies ... Je reconnais que j'ai toujours ce sentiment de ne pas savoir comment être un grand ami et d'avoir toujours cette réponse accrue à certaines femmes noires, généralement celles qui sont extraverties et confiantes parce que surprise, c'étaient les traits de mes intimidateurs. Toutes des filles très bruyantes et apparemment confiantes. Certains plus grands que moi aussi. Ces sentiments sont compliqués ; l'envie, l'admiration, la haine, la rage et la peur. Mes sentiments et ma perception sont ironiques étant donné que si quelqu'un était vraiment confiant, il n'aurait pas à intimider les autres pour se sentir mieux dans sa peau - Je le comprends de tout mon cœur maintenant - Même si ces sentiments persistent, je pense que pour surmonter cette insécurité, j'ai me rappeler ce fait et m'aventurer dans des fonctions pour les femmes noires afin de créer des souvenirs et des expériences positifs. C'est peut-être la vraie raison pour laquelle j'ai rejoint ce subreddit... une petite tentative pour surmonter cette insécurité car dans un monde avec covid, il est difficile de rencontrer de nouvelles personnes. Globalement, je dois me rappeler que ce sentiment est une insécurité. C'est enraciné dans la peur, une réponse conditionnée. Les sentiments ne sont pas des faits.